la migration des
formes
dans cet atelier, nous
avons exploré le monde des hybridations de formes et nous
avons plongé dans l'univers mouvant du morphing. à
partir d'un exercice utilisant des objets quotidiens, nous avons
élargi ensuite notre réflexion sur l'omni-présence
de ce monde d'hybridation, qu'il s'agisse de formes d'expression
artistique, de cultures ou de communication. les formes (et les
sociétés) sont de moins en moins stables, figées,
mais ouvertes, mouvantes, " meubles ". internet est l'image
même de cette perméabilité des frontières,
où l'identité d'une forme n'est pas arrêtée
une fois pour toutes, mais se redéfinit à chaque instant.
l'image fixe n'est plus qu'un arrêt sur image dans un flux
continu.
introduction : présentation
de mon travail, dans lequel l'exploration de cet espace d'hybridation
est une constante ancienne.
exercice de morphing,
par le dessin, à partir de 4 objets quotidiens (sur une grille,
nous élaborons les différents étapes de transformation
pour faire migrer une forme vers une autre).
le choix du dessin, et non d'un logiciel de morphing, est délibéré
: il permet une plongée dans le principe même du morphing.
il permet également une prise de conscience des choix plastiques
qu'il faut opérer constamment, et aussi du fait que le résultat
dépend entièrement de ces choix et peut varier selon
les critères retenus. on se rend compte aussi de la standardisation
des formes issues des logiciels.
ces nouvelles formes issues d'objets quotidiens sont comme des formes
cachées, non révélées, de la réalité
qui nous entoure. nous explorons un potentiel de nouvelles formes.
la deuxième étape
de l'exercice consiste à retrouver la notion d'objet, à
partir des dessins. nous transposons ces dessins en volume et sculptons
ces formes dans des savons. le savon est une matière à
la fois quotidienne et mouvante, instable, qui porte en elle-même
le principe de transformation.
nous nous sommes donc trouvés devant un ensemble d'objets
que nous ne pouvons plus nommer ou identifier facilement, mais qui
fait pourtant partie de la réalité.
différentes questions sont alors abordées :
comment allons-nous organiser cet ensemble ? faut-il le classer,
mais selon quels critères ? qu'en est-il de l'adéquation
de la forme et de la fonction ? peut-on considérer ces objets
comme parfaitement inutiles, ou peut-on leur trouver de nouvelles
fonctions ? est-ce que cet univers peut être une source de
recherche pour de nouveaux objets fonctionnels ?
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