at bombay institute for learning - cambrian college - school for graphic design, mumbai, india (novembre 2002)

 

 

la migration des formes

dans cet atelier, nous avons exploré le monde des hybridations de formes et nous avons plongé dans l'univers mouvant du morphing. à partir d'un exercice utilisant des objets quotidiens, nous avons élargi ensuite notre réflexion sur l'omni-présence de ce monde d'hybridation, qu'il s'agisse de formes d'expression artistique, de cultures ou de communication. les formes (et les sociétés) sont de moins en moins stables, figées, mais ouvertes, mouvantes, " meubles ". internet est l'image même de cette perméabilité des frontières, où l'identité d'une forme n'est pas arrêtée une fois pour toutes, mais se redéfinit à chaque instant. l'image fixe n'est plus qu'un arrêt sur image dans un flux continu.

introduction : présentation de mon travail, dans lequel l'exploration de cet espace d'hybridation est une constante ancienne.

exercice de morphing, par le dessin, à partir de 4 objets quotidiens (sur une grille, nous élaborons les différents étapes de transformation pour faire migrer une forme vers une autre).
le choix du dessin, et non d'un logiciel de morphing, est délibéré : il permet une plongée dans le principe même du morphing. il permet également une prise de conscience des choix plastiques qu'il faut opérer constamment, et aussi du fait que le résultat dépend entièrement de ces choix et peut varier selon les critères retenus. on se rend compte aussi de la standardisation des formes issues des logiciels.
ces nouvelles formes issues d'objets quotidiens sont comme des formes cachées, non révélées, de la réalité qui nous entoure. nous explorons un potentiel de nouvelles formes.

la deuxième étape de l'exercice consiste à retrouver la notion d'objet, à partir des dessins. nous transposons ces dessins en volume et sculptons ces formes dans des savons. le savon est une matière à la fois quotidienne et mouvante, instable, qui porte en elle-même le principe de transformation.
nous nous sommes donc trouvés devant un ensemble d'objets que nous ne pouvons plus nommer ou identifier facilement, mais qui fait pourtant partie de la réalité.
différentes questions sont alors abordées :
comment allons-nous organiser cet ensemble ? faut-il le classer, mais selon quels critères ? qu'en est-il de l'adéquation de la forme et de la fonction ? peut-on considérer ces objets comme parfaitement inutiles, ou peut-on leur trouver de nouvelles fonctions ? est-ce que cet univers peut être une source de recherche pour de nouveaux objets fonctionnels ?

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